À la rencontre des communautés autochtones du Québec
Le 21 juin, au Canada, on célèbre la Journée nationale des peuples autochtones. C’est l’occasion de souligner l’histoire, les cultures, la résilience et la diversité des Premiers peuples du pays. Au Québec, on retrouve 11 Nations autochtones différentes, réparties dans 55 communautés. Et de nombreuses d’entre elles se trouvent en région.
Les connais-tu bien? Si tu as répondu non ou « j’pense », le prochain article est pour toi! Voici un tour d’horizon du Québec autochtone ainsi que quelques conseils pour apprendre à les connaître davantage. Car vivre en région, c’est aussi aller à la rencontre d’un nouveau milieu et de nouvelles cultures à l’intérieur même de notre belle province!
Crédit photo : Alexis Pageau
Commençons par la base. Les termes « Autochtones » et « Premiers peuples » sont utilisés pour désigner les Premières Nations, les Inuit et les Métis. On entend souvent l’appellation « Premières Nations » employée seule, mais cette formulation n’englobe pas les Inuit. On préfère donc les termes plus inclusifs pour représenter l’ensemble des communautés présentes dans la province. Et « Amérindien.ne.s » et « Indien.ne.s », c’est simple, on n’utilise plus ça.
Au Québec, il y a 11 Nations autochtones, dont les Inuit, mais pas de Métis. Chacune d’elles a sa propre histoire, culture et langue ainsi que son propre héritage. On retrouve donc :
On remarque donc que peu importe où on se trouve en province, les chances sont grandes qu’il y ait une communauté autochtone à proximité. On pense par exemple à la communauté atikamekw de Wemotaci qui se situe près de La Tuque ou à la communauté innue de Mashteuiatsh qui se trouve à côté de Roberval, au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Il suffit de consulter une carte pour constater qu’elles sont tout près de nos vies en région et que leur présence à proximité est une richesse parfois méconnue.
Quels termes privilégier?
Les 55 communautés autochtones sont donc réparties partout en province, certaines plus éloignées, d’autres plus près des villes. Attention! On parle bien de « communautés » plutôt que de « réserves ». Ce dernier terme, encore utilisé dans la législation, est considéré comme péjoratif chez les Autochtones, on essaie donc de l’éviter.
De plus, on remarque que certains noms de Nations sont dans d’autres langues, ce qui rend leur prononciation plus ou moins instinctive pour un.e francophone. C’est normal : c’est parce que plusieurs d’entre elles se sont réapproprié leur nom traditionnel plutôt que celui imposé par les autorités coloniales. Il est donc possible que tu connaisses les Innus comme les « Montagnais » ou les Wolastoqiyik comme les « Malécites ». Sachant cela, on recommande de privilégier les noms traditionnels, en guise de respect.
Pour bien s’adresser à une personne autochtone, il est apprécié de spécifier à la fois la Nation et la communauté, plutôt que d’utiliser le terme « autochtone », qui est plus général. Par exemple, on dira donc : un Innu de la communauté d’Essipit, une formulation plus précise et personnalisée. De la même façon qu’une personne originaire du Saguenay se désignera comme un.e Saguenéen.ne ou un.e Québécois.e avant de dire qu’il.elle est Canadien.ne.
Rencontres entre allochtones et Autochtones
Dans plusieurs régions du Québec, nous avons donc le bonheur de côtoyer ces cultures aussi uniques les unes que les autres. Mais par où commencer pour aller à leur rencontre? On a quelques idées pour toi.
Avant d’entrer dans le concret, il faut savoir que chaque communauté a ses propres spécificités. Il est donc possible que ces conseils ne soient pas tout à fait justes pour toutes. Conseil d’ami.e : tu peux toujours t’informer avant de t’y rendre, que ce soit à l’entreprise que tu planifies visiter ou à l’événement auquel tu souhaites participer. Mais sache que les gens de l’extérieur sont les bienvenus.
Cela dit, un excellent point de départ consiste à vivre une expérience touristique : ce sont tous des endroits qui sont prêts à t’accueillir et à te faire partager leur culture. Pour dénicher un attrait touristique dans ta région, on te conseille le site Web de Tourisme Autochtone Québec, qui en propose plus de 200 partout au Québec. Tu y trouveras autant des expériences en nature, comme des séjours en pourvoirie autochtone ou des endroits pour faire de la randonnée, que des expériences culturelles, comme des musées et des parcours interactifs, et des événements en tout genre, comme des festivals, des marchés et des salons. Tu peux aussi visiter des commerces autochtones, comme des restaurants et des boutiques, de la cantine au restaurant gastronomique! Pour vrai, en région, ça peut être facile d’intégrer des entreprises et expériences autochtones à notre quotidien.
En plus du site Web de Tourisme Autochtone Québec, l’Identification Premières Nations est aussi un bon outil pour t’assurer de l’authenticité de l’endroit ou du produit. Ce ne sont pas toutes les entreprises qui l’ont pour le moment, mais c’est tout de même un bon logo à connaître.
Tu as peut-être aussi déjà entendu parler des Pow-wow : ce sont des célébrations culturelles, où la danse et le chant traditionnels et modernes sont à l’honneur. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il y en a dans plusieurs régions du Québec, surtout durant la saison estivale. C’est ouvert à tou.te.s : on te recommande de t’y rendre avec l’esprit ouvert et d’engager des discussions avec les personnes sur place. Les danseur.euse.s pourront t’en apprendre davantage sur leur régalia (leur habit traditionnel), les musicien.ne.s pourront t’expliquer l’importance du tambour dans leur culture, et les aîné.e.s seront les meilleur.e.s pour te raconter les contes et légendes de leurs ancêtres. Pose tes questions, il n’y a rien de plus enrichissant qu’un échange en personne!
Crédit photo : Steve Deschênes
C’est une chance inouïe pour nos belles régions de côtoyer les communautés autochtones du Québec. Celles-ci ont tant à nous apprendre sur le territoire et sur la nature. Profitons de cette journée pour ouvrir nos horizons et approfondir nos connaissances, c’est le meilleur moyen de se rapprocher entre allochtones et Autochtones.
Note : Les informations contenues dans cet article ont été recueillies notamment dans le guide de sensibilisation aux réalités autochtones en contexte touristique Aashukan et validées par l’équipe de Tourisme Autochtone Québec.
