Avant de déménager en région, c’est toujours plus rassurant de savoir qu’un emploi nous y attend. C’est pour ça que l’emploi occupe une place centrale chez nous : les agent.e.s PAJR sont ferrés en accompagnement à l’emploi. Des idées préconçues sur l’emploi, tu peux croire qu’ils et elles en ont entendu au fil du temps! On a donc sondé notre équipe pour qu’elle nous révèle les préjugés les plus fréquemment reçus de la part des candidat.e.s. On les démentit ensuite un à un en vous expliquant pourquoi ils ne sont pas tout à fait vrais… Ça part!
Idée préconçue no 1 : Il y a moins d’emplois disponibles en région, car la population est moins grande
Si on parle du nombre d’emplois, c’est vrai qu’il y en a moins en région, on s’entend. C’est logique quand on y pense, ce sont de plus petites communautés avec moins d’entreprises et de commerces. Mais ça ne veut pas dire que les emplois sont moins diversifiés, moins intéressants et moins stimulants, bien au contraire (on t’en parle d’ailleurs à notre prochain point).
Regardons plutôt les taux de postes vacants (1er trimestre de 2024) de l’Institut de la statistique du Québec, qui témoignent des emplois disponibles dans une région. À titre comparatif, dans la Capitale-Nationale, ce taux est de 3,8 % et à Montréal, de 3,3 %. En région, ce taux oscille entre 2,8 % pour Chaudière-Appalaches et 5,5 % pour l’Estrie. En plus de l’Estrie, cinq régions ont un taux de postes vacants supérieur ou égal à ceux des grands centres : l’Abitibi-Témiscamingue (5 %), Lanaudière (4,5 %), les Laurentides (4,5 %), la Côte-Nord (3,8 %), la Mauricie (3,8 %) et l’Outaouais (3,8 %). Des emplois à pourvoir, il y en a, crois-nous!
Idée préconçue no 2 : En région, il y a seulement des emplois pour de la main-d’œuvre, pas pour les professionnel.le.s
Fermes, usines, forêts. C’est peut-être l’image que tu te fais du marché de l’emploi dans les régions du Québec. Toutefois, il suffit d’explorer les domaines d’emploi disponibles sur notre site Web pour voir qu’il y a vraiment de tout. Oui, le secteur manufacturier est bel et bien représenté, c’est vrai. Tout comme plusieurs autres secteurs : administration, arts et culture, tourisme, relation d’aide, vente, assurance, pour ne nommer que ceux-là. Tu y trouveras des postes comme conseiller.ère en communication, analyste financier, avocat.e, spécialiste des ressources humaines, technicien.ne informatique. Il y a de tout, autant pour la main-d’œuvre que pour les professionnel.le.s, même que plusieurs employeurs en région touchent à l’innovation. Plusieurs employeurs recherchent d’ailleurs des candidat.e.s clés pour pourvoir leurs postes d’envergure. Allô les possibilités d’avancement!
Finalement, on ne peut pas passer à côté de la tendance au télétravail, qui a explosé durant la pandémie. Plusieurs employeurs permettent, encouragent même, le travail de la maison, une flexibilité grandement appréciée des employé.e.s. Peut-être pourras-tu même conserver ton emploi de la ville dans ta nouvelle vie en région.
Idée préconçue no 3 : Je ne peux pas développer ma carrière en région
Justement, parlons-en des possibilités d’avancement. On entend souvent qu’il est difficile d’évoluer professionnellement en région, que les carrières stagnent puisque les milieux sont plus petits. Eh bien, c’est faux! Comme les équipes de travail sont souvent multidisciplinaires et qu’il est possible de toucher à une grande variété de tâches et responsabilités, le développement des compétences est loin d’être au ralenti. Effectivement, on monte souvent plus vite les échelons en région. C’est clair qu’une belle carrière t’y attend!
Idée préconçue no 4 : Les salaires sont moins élevés en région qu’en ville
On pense souvent que le coût de la vie est moins élevé en région, ce qui fait que les salaires sont aussi moins élevés. Ce n’est pas tout à fait vrai. Plusieurs entreprises en région recherchent des candidats qualifiés, et la rareté de ceux.elles-ci peut influencer les salaires à la hausse.
De plus, en se fiant au salaire horaire moyen (2023) de chacune des régions, on peut constater que la différence avec la ville (Québec et Montréal) n’est pas majeure. En effet, à Québec, on parle d’un salaire horaire moyen de 33,73 $ et à Montréal, de 32,86 $. Pour les régions, ce montant varie de 28,64 $ (Centre-du-Québec) à 35,35 $ (Outaouais), et la majorité d’entre elles surpasse la barre des 30 $ l’heure. On joue donc dans les mêmes eaux, peu importe où tu travailles en province.
Idée préconçue no 5 : C’est plus difficile de se trouver un emploi en région lorsqu’on vient de l’extérieur
On navigue actuellement dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre (oui, oui, c’est encore le cas dans certains secteurs) et les candidatures peuvent se faire rares lors de certaines ouvertures de poste. Ce serait donc contre-productif pour un employeur de rejeter des candidat.e.s seulement parce qu’ils.elles viennent d’ailleurs. Par contre, il faut dire qu’à compétences égales, et on dit bien égales, il peut être vrai que les locaux soient favorisés. Surtout si l’emploi requiert d’avoir une connaissance du territoire. Mais une chose est sûre : tout se joue à l’entrevue. Si tu t’y démarques, c’est toi qu’on va embaucher, peu importe ta provenance!
T’es surpris.e de nos réponses? Pas de stress, c’est normal de ne pas tout connaître de nos régions. Mais nous, c’est notre job! Bien que chaque endroit ait sa propre réalité, la situation de l’emploi en région est loin d’être seulement des fermes et des usines. Les perspectives d’emploi sont nombreuses et diversifiées et les employeurs sont motivés plus que jamais de prendre des jeunes sous leur aile. T’as d’autres idées préconçues qu’on pourrait démentir? Écris-nous sur Facebook ou Instagram, on est prêt.e.s à tout!
