Le mois de juillet, période par excellence du déménagement, est à nos portes! Depuis quelque temps déjà, la question du logement est sur toutes les lèvres : augmentation des prix des loyers, marché immobilier enflammé, accès à la première propriété plutôt ardu, hausse des coûts des matériaux de construction, et on en passe. À Place aux jeunes en région, on est bien placé.e.s pour comprendre tout ça, car le logement est souvent au premier plan des projets de déménagement. Alors, qu’en est-il de la crise du logement en région? On vous dresse le portrait de la situation.
Un marché en mouvance
C’est surtout la pénurie de logements qui est un enjeu pour nos agent.e.s et les jeunes qu’ils et elles accompagnent, un phénomène notamment amplifié par les migrations en région survenues durant la pandémie. Effectivement, le taux d’inoccupation des logements locatifs en 2023 était de 1,6 %* au Québec. On parle d’un marché locatif équilibré lorsque le taux d’inoccupation est de 3 %, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement*. La situation est très préoccupante à Montmagny, Sainte-Marie, Sorel-Tracy et Salaberry-de-Valleyfield, qui ont des taux d’inoccupation particulièrement bas. La bonne nouvelle? Ce sont tous des territoires qui bénéficient des services du réseau PAJR.
En 2023, approximativement 700 candidat.e.s* accompagné.e.s par PAJR ont dû abandonner leur projet de déménagement pour cette raison. Ce chiffre est considérable, et les conséquences le sont d’autant plus : impacts sur la démographie, sur la main-d’œuvre, sur la vitalité des territoires. Cela représenterait environ 90 millions de dollars de pertes économiques pour nos régions, selon PAJR*. Ça commence à faire beaucoup d’argent!
En ce qui concerne les prix, les logements en région sont encore moins coûteux qu’en ville. Dans 60 % des territoires où Place aux jeunes exerce ses activités, le prix moyen pour un appartement quatre et demie est de 900 $ par mois, alors que ce prix monte à 1 600 $ pour la région de Montréal, par exemple. Les prix moyens des maisons unifamiliales sont aussi inférieurs en région par rapport à Montréal. Sur la Côte-Nord, par exemple, le prix moyen oscille autour de 200 000 $, tandis que dans la métropole, on parle plutôt d’une moyenne supérieure à 600 000 $ (données de Centris, de l’ACI et de l’APCIQ*). Encore à ce jour, un tel achat est plus avantageux en région.
On ne veut surtout pas vous décourager, mais plutôt démontrer l’importance d’être bien accompagné.e pour naviguer dans le marché immobilier actuel, malgré les défis. Les agent.e.s PAJR s’adaptent constamment aux réalités du terrain et redoublent d’efforts pour que les nouveaux.elles arrivant.e.s soient bien accueilli.e.s dans un logement confortable et optimal pour leur situation familiale. C’est ça, la force du réseau!
Les régions en mode solution
Les agent.e.s sont toujours à la recherche de solutions pour faciliter la vie des jeunes qui choisissent leur région pour s’établir. Voici quelques exemples concrets d’actions entreprises par notre réseau fort et proactif.
À Mékinac, en Mauricie, on effectue des recherches auprès des propriétaires de location à court terme (de type Airbnb) pour voir s’ils sont ouvert.e.s à l’idée d’accueillir des candidat.e.s pour une courte période. On va aussi à la rencontre d’associations de personnes retraitées pour proposer des colocations avec des candidat.e.s de PAJR. Il n’y a rien comme prendre le téléphone et cogner aux portes pour trouver des gens accueillants!
Autre outil pertinent : Facebook! Malgré le fait que les jeunes boudent la plateforme de plus en plus, c’est toujours une bonne place pour rejoindre des groupes qui partagent des annonces de logement. C’est le cas de notre agente en Minganie, qui a pris le taureau par les cornes en créant elle-même ce groupe Facebook pour aider sa communauté. Au Granit, PAJR participe activement à l’alimentation du groupe Facebook qui rassemble plus de 6 000 membres. C’est même rendu que les propriétaires contactent directement l’agente pour l’aviser d’une disponibilité.
À Saguenay, un propriétaire a converti une ancienne maison pour personnes âgées en un immeuble à logements. Il entre souvent en contact avec l’agent du territoire lorsqu’un appartement se libère. La preuve que les agent.e.s sont ancré.e.s dans leur milieu : ce duo a réussi à y loger trois candidat.e.s en une seule journée!
À Brome-Missisquoi, l’agente siège à la table sur le logement local pour discuter des problèmes sur le territoire, mais surtout pour trouver des solutions. C’est aussi une chance pour elle de se faire connaître par les partenaires du milieu. De plus, elle est toujours à la recherche de projets immobiliers alternatifs, comme les écoquartiers, pour entrer rapidement en contact avec les promoteurs de ces projets et se présenter. Une proactivité qui compte aux yeux des jeunes!
Ces initiatives des agent.e.s, en plus des mesures gouvernementales et des comités consacrés à l’habitation, contribuent à l’amélioration de l’accès au logement, petit à petit. La situation n’est pas évidente, mais avec un peu de proactivité et un accompagnement personnalisé, rien n’est impossible pour nos agent.e.s! Si votre recherche de logement dans votre nouvelle région est plutôt ardue, n’hésitez pas à les joindre. Bien souvent, ils et elles connaissent mieux que quiconque leur territoire et ont des contacts inespérés qui pourront faire aboutir vos recherches.
* Note : L’ensemble des statistiques présentées ont été colligées par l’équipe de PAJR au National auprès de sources fiables telles que : Centris, l’Association canadienne de l’immobilier (ACI), l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec et la Société canadienne d’hypothèques et de logement.
